Une nouvelle épreuve de force est engagée entre le gouvernement et les Etats avec celle de la réforme de la santé. La Cour suprême des Etats-Unis examine en effet depuis hier mercredi 25 avril 2012 une loi controversée de l’Arizona autorisant le contrôle au faciès pour lutter contre l’immigration clandestine.
Entrée en vigueur en 2010 dans l’Etat de l’Arizona dans le sud-ouest du pays, la loi en question présente des dispositions qui soulèvent la controverse. Parmi ces dispositions, quatre sortent du lot. Il s’agit du contrôle, même sans motif, du statut migratoire de toute personne soupçonnée d’être illégale, de l’obligation pout tout immigré de pouvoir présenter ses papiers à tout moment, de l’interdiction de travailler ou de rechercher un emploi en l’absence de papiers et de l’arrestation sans mandat de tout individu soupçonné d’être clandestin. L’administration Obama a obtenu des juges locaux le blocage de ces dispositions en attendant une décision de la haute cour. Cinq autres états, l’Alabama, la Géorgie, la Caroline du Sud, l’Indiana et l’Utah, ont également adopté des dispositions très strictes sur l’immigration et 13 autres envisagent de le faire.
La portée de cette affaire va plus loin qu’un simple débat sur la stigmatisation de personnes. Le candidat républicain Mitt Romney s’est prononcé pour cette loi et s’est engagé à abandonner les poursuites contre l’Etat de l’Arizona s’il était élu. Par ailleurs, le Mexique et 17 autres pays sont intervenus auprès de la Haute Cour pour prévenir que cette loi mettait en danger leurs relations diplomatiques avec les Etats-Unis.
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