La coopération nord-sud face aux défis communs

L’île de Malte a accueilli ce weekend le Sommet 5+5 entre Européens et Arabes. L’Espagne, la France, l’Italie, Malte, le Portugal, l’Algérie, la Libye, le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie ont ainsi pu échanger sur les différentes difficultés auxquelles la zone Méditerranée faite face, de l’immigration clandestine aux défis politiques et économiques.

La rencontre était la deuxième du genre entre les chefs d’État et de gouvernement de ce forum euro-méditerranéen lancé à Rome en 1990. Sur l’immigration clandestine, le président tunisien a proposé la création d’une « task force » pour décourager le phénomène et éviter les tragédies en mer. Il a annoncé que son pays accueillera une autre rencontre du type 5+5, mais uniquement au niveau des ministres chargés des questions de sécurité et humanitaires pour mettre au point les détails techniques de cette task force et améliorer la coordination des forces maritimes à l’échelle régionale. Le caractère particulier de cette rencontre est qu’elle est la première du genre à se tenir après les bouleversements qu’a entrainés le Printemps arabe en emportant les anciens dirigeants tunisien, égyptien et libyen. Il a ainsi été beaucoup question de la consolidation des régimes démocratiques sur base de respect de la sécurité pour « éviter un nouvel Afghanistan à côté de l’Europe », selon les propos du président de la Commission européenne José Manuel Barroso.

Et en ces de crise sur le Vieux Continent, les questions financières et économiques n’ont pas été oubliées. Les pays européens ont, à l’issue de la rencontre, appelé à l’établissement d’un système de supervision bancaire unique en Europe qui pourrait être lancé dès le début de l’année prochaine. La rencontre a été unanimement qualifiée de succès, donnant de l’avis des participants un nouvel élan au dialogue entre ces pays des deux rives de la Méditerranée.

A propos de Fitzpatrick Georges 1537 Articles
Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise