La Paix Maintenant, un mouvement israélien opposé à la colonisation, a révélé dans la journée d’hier mardi la publication par le ministère israélien de l’Habitation des appels d’offres pour la construction de 1 213 logements juifs dans la partie orientale annexée de Jérusalem et de 72 autres dans l’implantation d’Ariel, dans le nord de la Cisjordanie. Cette initiative, en plus d’enterrer un peu plus le processus de paix avec les palestiniens, est interprétée par ces derniers comme une sanction pour leur projet d’obtenir le statut de non membre à l’ONU.
Hasard du calendrier ou fait exprès, la publication de ces appels d’offres survient le jour de l’élection présidentielle américaine, ce qui évite aux autorités israéliennes une condamnation de l’administration Obama opposée à la politique de colonisation israélienne. Dans le détail, 607 logements devraient être construits dans le quartier de colonisation de Pisgat Zeev et 606 autres dans celui de Ramot, le secteur à majorité arabe de Jérusalem, occupé et annexé depuis 1967. Les responsables palestiniens ont vivement condamné ces projets de colonisations qui, sans l’ombre d’un doute pour eux, est une sanction à leur demande de reconnaissance à l’ONU. Les médias israéliens leur donneraient même raison car ils affirment que le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman serait en train de mener des consultations avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu sur des représailles au projet palestinien à l’ONU. Selon la chaîne 10 de la télévision israélienne, il aurait même promis, lors d’une rencontre avec la chef de la diplomatie de l’Union Européenne Catherine Ashton le 24 octobre dernier, de faire en sorte que l’Autorité palestinienne s’effondre si elle persistait dans son projet.
Les palestiniens poursuivront leurs revendications selon Nabil Abou Roudeina, le porte-parole du président Mahmoud Abbas. Les positions d’affrontements adoptées par les deux camps ne font plus du processus de paix qu’un lointain souvenir.
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