Le CNS (Conseil National Syrien) a depuis hier une nouvelle direction qui intègre plus de groupes politiques que la précédente. Il poursuit aujourd’hui ses travaux à Doha, au Qatar, où sont rassemblés 400 de ses délégués.
Ce Congrès commencé dimanche dans la capitale qatarie doit permettre au CNS de corriger ce qui constitue la plus vive critique à son encontre, son manque de représentativité. Une raison que Washignton a avancée pour expliquer la semaine dernière pourquoi il ne pouvait plus représenter l’opposition syrienne. Dans son besoin d’élargissement, il a intégré 200 nouveaux membres dans son comité général représentant les différents groupes politiques, les laïcs, les Frères musulmans, mais également des minorités comme les Assyriens, les Kurdes ainsi que des tribus et les différentes régions syriennes. Une autre composante de la nouvelle direction voulue par l’opposition syrienne est un projet porté par un membre du CNS et ancien député, Riad Seif, soutenu par les Etats-Unis. Il s’agit de la création du « Comité de l’initiative nationale syrienne », une nouvelle instance qui devrait rassembler les différentes composantes de l’opposition. Son but doit être de soutenir l’Armée Syrienne Libre, administrer les zones libérées, créer un fonds de soutien du peuple syrien et garantir une reconnaissance internationale.
Dans sa réforme, l’opposition syrienne veut également plus de transparence. Elle avait donné le ton en publiant en fin de semaine dernière un document récapitulant l’ensemble des sommes reçues par le CNS depuis sa création le 2 octobre 2011 ainsi que les différentes dépenses consenties. Le document avait créé une petite surprise puisqu’il révélait que le premier soutien financier de l’opposition syrienne était la Libye postrévolutionnaire avec 20.4 millions de dollars, devant les 15 millions du Qatar et les 5 millions des Emirats Arabes Unis.
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