Le ministre turc de l’Energie, Taner Yildiz, a confirmé mercredi que la Turquie poursuivrait ses achats de pétrole iranien. Ce, malgré les sanctions prises par le monde occidental contre l’Iran en raison de son programme nucléaire.
« Il est hors question pour nous de faire un pas en arrière », a déclaré le ministre turc à la presse locale. Et, de rajouter, « en plus, on ne nous a pas demandé de prendre une telle mesure ». En effet, la Turquie avait déjà consenti de réduire ses achats de pétrole iranien. C’était en mars dernier. Ankara s’était alors engagé à diversifier ses sources d’approvisionnement en hydrocarbures et à diminuer de 10 % le montant de sa facture iranienne. A la suite de cette décision, la compagnie pétrolière Tüpras, premier importateur local, a dû réduire de 20 % ses achats. C’était, d’une certaine manière, un coup dur pour les finances turques : en fait, le pays du sud de l’Europe achète l’or noir iranien à très bon prix. Ce, du fait des bonnes relations entre Ankara et Téhéran. Cela se voit aussi par l’accroissement fulgurant des échanges commerciaux entre les deux Etats : au cours des 10 dernières années, ils ont décuplé pour atteindre 16 milliards de dollars américains présentement.
Il est clair que la position turque ne va pas séduire les puissances occidentales en général et les USA en particulier. Pour preuve, en fin novembre, le Sénat américain a adopté de nouvelles sanctions contre les secteurs de l’énergie et des transports maritimes de l’Iran. Il ne reste plus que ce projet de loi soit validé par la chambre des représentants. Pour rappel, les pays occidentaux soupçonnent l’Iran de développer un programme nucléaire militaire. Celui-ci serait financé par les pétrodollars. D’où, la mise en place d’un embargo.
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