Le dossier qui fâche le gouvernement central irakien

Le dossier qui fâche le gouvernement central irakienL’exploitation pétrolière au Kurdistan irakien a toujours posé problème à Bagdad. Cela n’a toutefois pas empêché Gazprom Neft, l’une des principales compagnies pétrolières russes, de rejoindre un projet dans cette région irakienne.

Une belle acquisition : Gazprom détient à présent 80 % du contrat de partage de production d’un gisement dans le Kurdistan irakien. D’après Vadim Iakovlev, premier Directeur général adjoint de Ce dernier recèle environs 90 à 100 millions de tonnes d’hydrocarbures. Et de rajouter que les travaux de prospection sur ce site s’étendront sur 7 ans. Ce responsable s’est par ailleurs réjouit du soutien dont le projet de Gazprom Neft bénéficie de la part des autorités locales. Aussi, ne voit-il plus d’obstacles au lancement de la production dans le gisement de Badra, lequel est situé à l’est de l’Irak. Ce démarrage pourrait être effectif en aout ou en septembre prochain.

En signant ce contrat au Kurdistan irakien, Gazprom Neft a montré sa ténacité face aux prises de position du gouvernement de Bagdad. Celui-ci avait demandé au géant russe de faire un choix entre l’exploitation du gisement de Badra et son investissement au Kurdistan. En fait, quelques mois plus tôt, en aout 2012 plus précisément, Gazprom Neft s’était engagé dans 2 contrats de production dans la région autonome irakienne. Pourtant, en 2009, la même compagnie avait remporté l’appel d’offres de l’exploitation de Badra au sein d’un consortium dont il détient 30 % des parts. Cette ubiquité a fortement déplu à Bagdad, qui n’a pas caché son sentiment.

Certainement que le gouvernement central irakien réagira aux tractations de Gazprom avec le Kurdistan irakien. Si la communauté internationale reconnaît l’autonomie de cette région, ce n’est pas le cas de Bagdad, qui qualifie d’illégal tout contrat, notamment pétrolier, conclu par des compagnies étrangères avec l’administration locale.