Israël sur la voie de l’indépendance énergétique

gaz-israelLe ministère israélien de l’Energie et de l’Eau a annoncé samedi dans un communiqué ses premiers acheminements de gaz du gisement de Tamar vers sa nouvelle plateforme de production d’Ashod, dans le sud du pays. L’exploitation de ce gisement devrait, selon les autorités du pays, fortement réduire sa dépendance vis-à-vis de l’étranger pour ses importations de gaz.

Découvert en 2009, le gisement de Tamar dispose de réserves estimées à 238 milliards de mètres-cubes. Son exploitation a été confiée à un groupe mené par le géant américain Noble Energy du haut de ses 36% des droits et dans lequel figurent également les trois compagnies israéliennes Delek, Isramcom et Dor Alon. Le gaz est acheminé du gisement de Tamar, à 130 kilomètres de la cité portuaire de Haïfa, sur la côte méditerranéenne, vers la station d’Ashod. Si le nouveau ministre de l’Energie et de l’Eau Silvan Shalom ou encore le Premier ministre Benjamin Netanyahu se sont félicité de cette avancée qu’ils considèrent comme un grand pas en avant vers leur indépendance énergétique, cette nouvelle ne devrait pas contribuer à apaiser les tensions sur les ZEE (Zones Economiques Exclusives) qui opposent l’Etat hébreu à son voisin libanais. Ce conflit est apparu avec la découverte ces dernières années de gisements gaziers particulièrement prometteurs, dont celui de Tamar, au large des côtes d’Israël.

Les attentes d’Israël de ces gisements gaziers sont importants. Le pays recevait 43% de son gaz d’Egypte jusqu’en 2011. Mais cette source a brusquement été compromise depuis le renversement de l’ancien président égyptien Mohamed Hosni-Moubarak lors du Printemps arabe en février 2011. Depuis cette date, le gazoduc qui achemine le gaz d’Egypte vers Israël et la Jordanie à travers la péninsule du Sinaï est régulièrement l’objet d’actes de sabotage.