Alors que Paris demande des explications à Washington sur les questions liées à l’espionnage, des nouvelles informations tendent à faire croire que la France aurait son propre système semblable au fameux Prism américain, pour espionner toute la population sur le territoire français.
D’après des révélations faites par Le Monde, la Direction Générale de la Sécurité Extérieure (DGSE) collecterait tous les signaux émis par les appareils de communications tels que les ordinateurs et les téléphones. Cette vaste opération permet donc aux services secrets français d’avoir accès à la totalité des communications émis ou reçu sur son territoire, partant des sms jusqu’aux mails ou autres communications via les réseaux sociaux. Les données collectées sont ainsi stockées durant plusieurs années. Avec l’amélioration des capacités de stockage des données numériques et la culture des champs de serveurs dédiés au stockage, ces données pourraient être conservées encore plus longtemps. Bien que l’objectif avoué de cette pratique reste la sécurité intérieure de la nation, celle-ci pose le problème du respect de la vie privée des citoyens. Pour souligner l’illégalité d’une telle chose, certains observateurs ont rappelés que la DGSE n’a pas pour vocation de travailler sur le territoire national français. Ce dernier demeure donc en dehors de sa juridiction et toute tentative d’exercice à l’intérieure de l’Hexagone doit être considéré comme illégale. Toujours selon le quotidien qui a publié l’affaire, la DGSE n’est pas le seul service à utiliser cette base de données, les 6 autres services de renseignement s’en servent.
Dans les milieux politiques, c’est un secret de polichinelle. Cette affaire révèle donc la dualité de toutes les nations entre le respect à la vie privée des citoyens et les impératifs de la sécurité nationale, bien que cet outil ne soit pas toujours utilisé dans le sens des intérêts de la nation.
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