Les Syriens mobilisés pour un scrutin présidentiel contesté

syrie-scrutinLe scrutin présidentiel promis par Damas s’est tenu mardi. Hassan al-Nouri et Maher Hajjar affrontent un Bachar al-Assad dont la victoire ne fait aucun doute, malgré les nombreuses condamnations de l’opposition syrienne et de plusieurs pays étrangers.
Dans le contexte particulier de la guerre civile qui met le pays à feu et à sang depuis plus de trois ans , Bachar al-Assad a tenu à marquer le coup en rompant avec un demi-siècle de scrutins présidentiels se résumant à des plébiscites de lui-même et avant lui, son père Hafez. D’après les images diffusées par la télévision publique, la participation à ces élections, bien qu’organisées uniquement dans les zones contrôlées par le régime, a été particulièrement importante au point de nécessiter une prolongation de cinq heures des opérations de vote. L’importante mobilisation, notamment à Damas, a même été reconnue par certains militants de l’opposition. Malgré la condamnation quasi-unanime de l’etranger, Bachar al-Assad représente pour les minorités alaouite, chrétienne et druze un rempart contre le radicalisme sunnite d’une partie des insurgés, et pour beaucoup de Syriens lassés de ce conflit interminable avec une promesse, même lointaine, d’une certaine stabilité.
Malgré leur opposition au scrutin qu’ils jugent illégitime, le Front islamique, une alliance de groupes rebelles, s’est engagé à ne pas viser les bureaux de vote le jour du scrutin « pour ne pas impliquer les civils dans le conflit » après avoir appelé les autres groupes rebelles à faire de même. Mais cela n’a pas empêché quelques incidents. Des obus de mortier, apparemment tirés depuis des banlieues rebelles, se sont ainsi abattus sur des quartiers de Damas mais apparemment, n’ont  pas fait de victime.

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