En adoptant le budget national pour l’exercice 2014–2015, le Parlement koweitien a prévu un déficit estimé sur base du prix conservateur du pétrole brut, qui constitue la principale source de revenus du pays.
Alors que deux députés ont voté contre, 49 élus koweitiens se sont prononcés en faveur d’un budget de 82,6 milliards de dollars. Ce total record inclut un déficit de 11,2 milliards de dollars. En comparaison à l’exercice précédent, les dépenses ont augmenté de 10,5 %. A noter que cette rubrique disposait de 74 milliards de dollars pour la période 2013–2014, pour des revenus estimés à 71,4 milliards de dollars. Ceux-ci ont également connu hausse de 11 % dans ce dernier budget.
Il faut toutefois signaler que ce budget a été largement décrié par certains députés, qui ont notamment déploré les revalorisations salariales et les subventions. D’après un rapport du Parlement, il est prévu des allocations de 19,8 milliards de dollars et 20,8 milliards de dollars respectivement pour les rémunérations des fonctionnaires et les subventions, dont, entre autres, celle afférente à la la production d’électricité. Ce n’est donc guère étonnant que les dépenses publiques aient sextuplé en l’espace des 13 dernières années, comme l’a précisé le ministre koweitien des Finances, Anas al-Saleh, au cours du débat portant sur cette répartition. A l’opposé, l’allocation aux investissements ne correspond qu’à 10 % du budget 2014–2015.
Pour ce qui est des recettes, elles portent à 94 % sur les revenus pétroliers, estimés à 66,5 milliards de dollars. Pour les calculer, le prix du baril de brut et la production pétrolière ont été fixés respectivement à 75 dollars et à 2,7 millions de barils/jour. Vu qu’en réalité, le baril de pétrole se vend à plus de 100 dollars et la production pétrolière koweitienne atteint, en moyenne, 3 millions de bpj, les revenus pétroliers devraient excéder les prévisions.
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