Iran : Menaces sur l’accord du programme nucléaire

ali-khameneiLes médias iraniens ont rapporté des propos attribués à l’Ali Khamenei, selon lesquels la République islamique aurait besoin à terme de 190 000 centrifugeuses, les appareils qui enrichissent l’uranium, de manière à préserver un programme d’enrichissement à un niveau industriel. Si ces propos étaient avérés, ils pourraient compliquer la tâche aux négociateurs étant donné que les Etats-Unis veulent limiter le nombre de ces centrifugeuses à 10 000.
Selon les médias qui sont à l’origine de cette information, le Guide suprême iranien n’ambitionne pas d’atteindre ce nombre immédiatement, mais dans deux ans ou cinq ans. L’annonce tombe au plus mauvais moment puisque les négociateurs iraniens et ceux du groupe 5 + 1, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité et l’Allemagne, sont à Vienne depuis jeudi dernier pour tenter de parvenir à un accord sur le programme nucléaire controversé de la République islamique avant la date butoir du 20 juillet. Cet accord pourrait permettre la levée des sanctions internationales qui privent chaque semaine l’Iran de plusieurs milliards de dollars de revenus du pétrole. Connu pour sa position dure sur le nucléaire iranien, l’avis de l’ayatollah Ali Khamenei est à prendre au sérieux étant donné que c’est à lui que revient le dernier mot dans ce dossier.
La capacité d’enrichissement d’uranium de l’Iran est l’un des principaux sujets de désaccord encore en discussion entre les négociateurs des deux camps. La République islamique souhaite conserver une capacité d’enrichissement qui lui permettrait de produire une quantité de combustible nécessaire pour l’alimentation des 20 centrales nucléaires dont elle rêve de se doter. Mais pour les Occidentaux, plus particulièrement les Etats-Unis alliés indéfectibles d’Israël, Téhéran se sert de cet argument pour dissimuler un programme de fabrication de l’arme atomique.

A propos de Fitzpatrick Georges 1537 Articles
Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise