Plusieurs milliers d’étudiants hongkongais ont entamé lundi une semaine de grève des cours pour protester contre la décision de Pékin de limiter la portée du suffrage universel dans l’ancienne colonie britannique.
Vêtus de blanc, la couleur du deuil en Chine, les quelque 13 000 étudiants en provenance de plus de 20 universités et lycées selon les organisateurs, se sont ainsi réunis sur le campus de l’université chinoise de Hong Kong pour un mouvement de désobéissance civile qui devrait durer une semaine. Les slogans hostiles au parti communiste sont plus nombreux que précédemment.
Par cette radicalisation, les jeunes entendent redynamiser le mouvement démocratique en perte de vitesse. Les leaders de la coalition pro-démocratie menée par le groupe Occupy Central ont récemment avoué qu’ils n’avaient aucune chance de faire revenir les autorités chinoises sur leur intention de s’ingérer dans le scrutin de 2017 de Hong Kong. La Chine, qui a récupéré Hong Kong en 1997, a concédé au territoire la possibilité d’élire le chef de son exécutif au suffrage universel mais en se réservant le droit de sélectionner au préalable les candidats à ce scrutin.
Près de 20 ans après sa rétrocession à la Chine, Hong Kong est régi par la « Basic Law », une Constitution particulière. Mais son avenir politique incertain inquiète de plus en plus. Le jour même du début de la grève des étudiants, l’université chinoise de Hong Kong a publié les résultats d’un sondage réalisé par ses soins révélant que 21% des habitants envisagent de quitter le territoire autonome sous administration chinoise. Cette nouvelle vague d’émigration ne ferait que confirmer la tendance que connaît le territoire depuis 1997 avec le départ chaque année d’environ 60 000 de ses habitants.
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