Objet de critiques à propos de sa politique étrangère, le secrétaire d’Etat américain à la Défense, Chuck Hagel, a fini par démissionner. Il était en poste depuis moins de deux ans.
C’est non sans émotion que M. Hagel a officiellement annoncé dimanche à la Maison-Blanche sa démission. Il est le premier à payer les revers politiques et internationaux que la présidence américaine essuie ces derniers temps. A noter que l’ex-ministre de la Défense était l’unique républicain de l’administration Obama. Le président américain a notamment trouvé à redire sur sa politique étrangère hésitante. A ce sujet, les USA, qui ont pris du temps à réagir devant l’avancée de l’épidémie Ebola, ont été critiqués. Avant cela, la même passiveté américaine avait été constatée au Moyen-Orient du fait Washington avait refusé, l’an dernier, d’intervenir en Syrie alors que cette opération aurait pu enrayer la montée de l’Etat Islamique (EI).
Par ailleurs, Chuck Hagel ne faisait toujours pas bon ménage avec la presse qui le trouvait assez ambigu dans ses intentions et moins charismatique que Robert Gates et Leon Panetta, deux précédents ministres de la Défense. En outre, son mandat ne fut pas de tout repos, avec, entre autres, le retrait des troupes américaines en Afghanistan et la réduction du budget du Pentagone à gérer. Néanmoins, Barack Obama le voulait à ses côtés compte tenu de sa loyauté. D’ailleurs, les idées de ces deux autorités convergeaient sur certains points. A titre d’illustration, ils étaient farouchement opposés à des interventions militaires en Irak et en Afghanistan. A présent, ce sera au Sénat de désigner le nouveau Secrétaire d’Etat à la Défense.
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