L’armée irakienne a décidé de suspendre son offensive en vue de reprendre le contrôle de Tikrit. Occupée par les éléments du groupe Etat Islamique (EI), cette ville a été truffée d’une multitude d’engins explosifs par les djihadistes.
Pour l’heure, l’armée irakienne ainsi que ses alliés dont les combattants kurdes ou peshmergas et les miliciens notamment chiites se contentent d’encercler Tikrit, où certains djihadistes se trouvent. Mais, il est de loin plus difficile de déloger cette ville. « Ils ont posé des bombes partout, dans les rues et les bâtiments, sous les ponts. C’est à cause de cela que nos forces ont été stoppées », a confié mardi à l’AFP Jawad al-Etlebawi, le porte-parole de la milice chiite Asaïb Ahl al-Haq (la Ligue des vertueux, en arabe), une des parties prenantes à cette offensive lancée le 2 mars dernier.
Des officiers ont ajouté que le groupe EI a piégé des maisons et creusé des tranchées dans la même localité distante de 160 km de Bagdad. M. Etlebawi a estimé que « la bataille pour reprendre Tikrit sera difficile », avant d’ajouter que « nous avons besoin de forces formées à la guerre en zone urbaine pour mener l’assaut contre cette ville ».
De son côté, le ministre irakien de l’Intérieur, Mohammed al-Ghabbane, a indiqué lundi que la suspension des combats visait à « limiter les pertes et protéger les infrastructures ». La veille, le général Abdelwahad, qui est l’un des commandants de cette offensive, a regretté le manque d’appui aérien de la coalition internationale anti-djihadiste au cours de cette opération. D’autant plus que le siège sans soutien aérien ne pourrait permettre d’atteindre les deux objectifs déclarés par M. Ghabbane.
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