Les israéliens sont descendus en masse dans les rues de plusieurs villes de l’Etat hébreu pour manifester contre le coût élevé de la vie et pour une amélioration de la justice sociale.
La gronde a démarré en juin lorsqu’une page sur Facebook a réclamé le boycott du fromage blanc, un élément de base dans l’alimentation israélienne. Ensuite, le mouvement de protestation s’est consolidé autour de la question de la hausse des prix des logements avant de se généraliser à l’aggravation des inégalités sociales et à la dégradation des services publics, notamment dans le domaine médical et celui de l’éducation. Il est soutenu par l’Association Israélienne des étudiants, par les partis de l’opposition, par des artistes et par la centrale syndicale Histadrout. Au total, ce sont dix villes israéliennes qui ont vu entre 80 000 et 120 000 personnes descendre dans les rues, avec plus de 50 000 d’entre eux rien que dans les rues de Tel-Aviv. La résidence à Jérusalem de Benjamin Nétanyahou, le Premier ministre israélien, s’est retrouvée assiégée par 15 000 manifestants. Ils ont réclamé la baisse des impôts directs et dénoncé les liens étroits qui unissent les ténors de la finance israélienne avec le pouvoir public.
C’est le plus important mouvement social en Israël depuis 40 ans, soutenu par 87% des israéliens selon un sondage publié mardi dernier par le journal Haaretz. La minorité arabe y participe également. En réaction, Haim Shani, le directeur général du ministère israélien des Finances a démissionné le lendemain dénonçant un contexte l’empêchant de remplir efficacement sa mission. Dans le même temps, le premier ministre israélien promettait une réforme du marché de l’immobilier.
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