Les IDE reprennent du poil de la bête

L’année 2010 marque le retour en force des Investissements Directs Etrangers (IDE) après une sévère baisse du fait de la crise économique mondiale en 2008. Dans un rapport, la Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement (CNUCED) révèle que les IDE ont grimpé de 5 %, atteignant un total de 1 240 milliards de dollars américains dans le monde.

Ce sont les pays émergents et ceux en développement qui se taillent la part du lion. En effet, ils ont abrité 52 % de ces investissements. Cela, grâce à une relance économique fulgurante et à une demande intérieure élevée, un cocktail qui ne pouvait qu’attirer des investisseurs. L’Asie de l’Est et du Sud-Est et l’Amérique latine ont particulièrement profité de cet état des choses. Insatiables, ce sont les mêmes économies (émergentes et en développement) qui ont effectué 29 % des IDE sortants ; un dynamisme qui vaut à six d’entre ces Etats de figurer parmi les 20 principaux investisseurs mondiaux en 2010 : il s’agit d’Hong Kong, de la Chine, de la Russie, de Singapour, de la Corée du Sud et de l’Inde. Mieux, 63 % de ces investissements se sont développés dans les pays du Sud.

Du côté des pays développés, c’était loin d’être rose. La précarité ambiante n’a pas encouragé le développement d’initiatives sous d’autres cieux. Résultat : leurs IDE en 2010 stagnent, équivalant à la moitié de leur niveau en 2007. Même constat sur le flanc des IDE entrants, lesquels ont connu une chute libre ; ce, particulièrement en Europe à cause de la solvabilité peu fiable de certains pays de la zone euro. Seuls les Etats-Unis font honneur à cette catégorie avec des IDE passés de 153 à 228 milliards de dollars américains entre 2009 et 2010.

Autre terrain de disparité, ce sont les secteurs qui attirent le plus d’IDE. Avec seulement 30 %, les services ont abandonné leur hégémonie d’antan au secteur manufacturier (48 %), mais surpassent néanmoins celui des matières premières et de l’agriculture (22 %).