Le Premier ministre palestinien Rami Hamdallah a remis hier mercredi la démission du gouvernement d’union au président Mahmoud Abbas. Le conseiller politique du président a immédiatement annoncé des consultations conduites par Rami Hamdallah avec tous les mouvements palestiniens, y compris le Hamas islamiste, pour la formation d’un nouveau gouvernement.
La démission du gouvernement avait été annoncée depuis mardi par Amin Maqbul, le secrétaire général du Conseil révolutionnaire du Fatah qui avait présenté le blocage du Hamas dans la gouvernance à Gaza comme principale raison. Le gouvernement d’union nationale avait été formé le 2 juin 2014 pour mettre fin à des années de dissensions entre les deux principales formations palestiniennes, le Fatah laïque et modéré de Mahmoud Abbas et le Hamas islamiste au pouvoir à Gaza. Il devait donc administrer conjointement la Cisjordanie et la bande de Gaza.
Mais ce gouvernement a échoué dans sa mission. Bien que le Hamas qui gouvernait dans Gaza depuis sept ans avait démissionné en signe de coopération pour céder la place au gouvernement d’union, il n’a jamais, dans les faits, cédé ses pouvoirs sur la bande de Gaza, ce qui a rendu impossible l’action du gouvernement d’union nationale. Les dispositions de son programme n’ont jamais pu y être appliquées. Les élections qui étaient censées se dérouler dans les six mois qui suivaient la création du gouvernement d’union n’ont pas été organisées et les 40 000 fonctionnaires de la bande de Gaza n’ont jamais été rémunérés.
Le gouvernement qui vient de démissionner était composé de technocrates indépendants validés par les deux partis. Mais plusieurs sources laissent entendre que le gouvernement qui lui succèdera sera plus politique, regroupant tous les mouvements nationaux et islamiques, pour faire face à l’occupation israélienne.
Poster un Commentaire