L’ancien ministre des Finances Pravin Gordhan s’est vu retirer lundi toutes les poursuites judiciaires qui couraient contre lui, une initiative réclamée depuis plusieurs semaines par la société civile et qui met un terme à une vive polémique au sein de la classe politique sud-africaine
Le procureur général sud-africain Shaun Abrahams a en effet décidé de retirer toutes les décisions judiciaires à l’encontre de l’ex-ministre, prétextant qu’il était « convaincu que M. Gordhan n’avait pas l’intention d’agir contre la loi ».
Pour rappel, la décision de porter plainte contre l’ancien ministre des Finances remonte au 11 octobre dernier. Il avait été soupçonné d’avoir favorisé les conditions de départ à la retraite d’un haut fonctionnaire en 2010 lors de son premier passage au ministère des Finances.
Or, cette affaire représente pour les partisans de M. Gordhan une mascarade politique destinée à anéantir sa carrière politique alors qu’il est en affront direct avec le président Jacob Zuma.
M. Gordhan s’oppose en effet fermement au président de la Nation arc-en-ciel, et plus particulièrement au sujet de sa gestion catastrophique des entreprises publiques et son plan de lutte anti-corruption.
Il avait en outre dénoncé les accusations qui pesaient contre lui en critiquant le rôle joué par la justice sud-africaine qui avait clairement pris le parti de Jacob Zuma.
Très populaire au sein du parti présidentiel ANC, M. Gordhan avait reçu le soutien de plusieurs ténors de la politique sud-africaine, dont le vice-président Cyril Ramaphosa et le chef de file des députés de l’ANC Jackson Mthembu.
C’est d’ailleurs ces mêmes soutiens qui lui ont permis de faire disparaître les accusations judiciaires à son encontre. Pour les observateurs, la situation politique instable du pays à forcé le procureur général à revenir sur sa décision au risque d’engendrer des troubles.
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