Près de deux mois après son lancement, la « Tentifada », comme les Israéliens l’ont eux-mêmes baptisée, a connu hier mercredi ses premières violences. En réponse au démantèlement de quelques tentes et cabanes par les services municipaux, des manifestants ont pénétré de force dans la mairie. La police a annoncé une quarantaine d’arrestations.
Cet accrochage intervient après que le mouvement de contestation ait atteint son apogée le weekend dernier avec plus de 400 000 personnes dans les rues israéliennes pour réclamer une meilleure justice sociale. Même si le million de manifestants attendu par les organisateurs n’a pas été atteint, force est de constater que la « Tentifada » est loin de s’essouffler puisqu’il s’agissait là ni plus ni moins que du plus grand défilé de l’histoire d’Israël. Tel-Aviv à elle-seule a vu défiler 300 000 personnes. C’est la première fois les israéliens se focalisent à ce point sur autre chose que leur éternelle préoccupation pour la sécurité nationale. Pour le moment, personne ne semble craindre un dérapage du mouvement dans la violence en dépit de l’incident d’hier et du fait que le mouvement soit partagé entre les modérés, disposés à dialoguer avec le gouvernement et à démanteler les tentes, et les radicaux, qui veulent au contraire durcir le mouvement en l’étendant au squat des bâtiments vides.
Les conclusions de la commission mise en place par le Premier ministre israélien pour proposer des réformes sont attendues dans deux semaines selon les dires le weekend dernier du Chef du gouvernement lui-même.
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