Total poursuit ses activités en Iran malgré la menace de sanctions américaines

Dans un entretien publié hier lundi par le quotidien The National à Abou Dhabi, le Président-Directeur Général de groupe pétrolier français Total, Patrick Pouyanné a réaffirmé la volonté de sa compagnie de continuer à travailler avec l’Iran, malgré les risques de nouvelles sanctions américaines.

Total qui pourrait demander une dérogation à Washington, compte sur un appui de la diplomatie européenne en s’appuyant sur le fait que son accord avec les autorités iraniennes sur «South Pars 11» a été signé avant la décision éventuelle des Etats-Unis de durcir leur position contre la République islamique.

Des dérogations de ce genre ont déjà été délivrées par les autorités américaines à la fin des années 1990 pour les projets «South pars 2 – 3», développés par le groupe français en Iran.

Engagé dans cet important projet gazier, Total pourrait se retrouver visé en cas de nouvelles sanctions américaines. Le développement de la phase 11 de « South pars », un gisement de gaz naturel situé dans le golfe Persique, considéré comme le plus grand du monde, avait fait l’objet d’un accord signé en juillet 2017 par le groupe français et les autorités iraniennes. Il devrait permettre à Total d’alimenter le marché domestique iranien durant vingt ans.

Total a été la première compagnie occidentale à signer un accord avec l’Iran, après l’annonce de la levée des sanctions occidentales en 2015.

Mais, depuis l’arrivée à la Maison Blanche du nouveau président américain Donald Trump, les rumeurs provenant de Washington sur un durcissement de la position des autorités américaines contre l’Iran, en raison de ses activités balistiques et de son rôle en Syrie, se font de plus en plus pressantes.

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