La justice algérienne a infligé lundi une peine ferme de trois ans de réclusion à un jeune partisan du mouvement de contestation anti-régime Hirak pour avoir diffusé des mèmes moquant le chef d’Etat, Abdelmadjid Tebboune, et la religion.
« Walid Kechida est condamné malheureusement à 3 ans de prison ferme assorti d’une amende. L’heure est très grave au moment où on s’attendait à sa libération aujourd’hui, voir même une relaxe », a précisé Kaci Tansout, coordinateur du Comité national de libération des détenus (CNLD), un organisme de la société civile algérienne qui accompagne les prisonniers d’opinion. « Maintenant on doit se mobiliser tous aux côtés des avocats au procès en appel », a-t-il poursuivi.
Agé de 25 ans, Walid Kechida a été accusé d’ « offense au président », « aux préceptes de l’islam » et d’ « outrage à corps constitué », raisons pour lesquelles le parquet de Sétif (nord-est) avait requis une peine de cinq ans de réclusion à son encontre.
Ce jeune militant est en détention provisoire depuis plus de huit mois pour avoir diffusé des « mèmes » – des images détournées de manière comique sur les réseaux sociaux – relatifs aux autorités et à la religion.
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