La présidence tournante du Conseil des ministres de l’UEMOA, divise le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire

La succession de la Côte d’Ivoire à la tête du Conseil des ministres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), divise profondément Abidjan et Ouagadougou.

A cause de cette divergence, la 2e session ordinaire annuelle du Conseil des ministres de l’Union prévue à Lomé le 11 juillet n’a pas épuisé la discussion de tous les points inscrits à l’ordre du jour et les travaux non achevés ont été reportés sine die.

Les émissaires de la Confédération de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) à cette grand-messe statutaire de l’UEMOA ont quitté les travaux de la 2e session ordinaire annuelle du Conseil des ministres, contraignant la présidence de cette session ministérielle à reporter sine die cette rencontre.

Le report a été annoncé dans un bref communiqué lu dans la soirée du vendredi 11 juillet par Adama Coulibaly, président en exercice du Conseil des Ministres de l’UEMOA et ministre ivoirien des Finances et du Budget.

Les autorités du Burkina Faso ont justifié, le week-end écoulé, ce report de la fin des travaux par un défaut d’accord entre les ministres de l’Union autour de «la désignation du Faso pour présider le Conseil des ministres de l’institution» sous-régionale au terme du mandat de la Côte d’Ivoire.

Ce différend entre argentiers de l’Union est né, selon les représentants de l’AES à Lomé, de l’absence de consensus sur la désignation du Burkina Faso pour assurer la présidence tournante du Conseil ministériel, en ligne avec le Traité précité. Ce qui a poussé les ministres de l’Economie et des finances du Burkina Faso, du Mali et du Niger à se retirer de la session de Lomé à laquelle prenaient part toutes les instances de l’UEMOA.

«En se retirant définitivement de la CEDEAO» fin janvier 2025, ces trois Etats membres fondateurs de l’AES avaient pris l’engagement de continuer à être membres de l’UEMOA dont le siège est domicilié à Ouagadougou (Burkina Faso).
La session ministérielle de Lomé écourtée, a été présidée par le ministre Adama Coulibaly de la Côte d’Ivoire et avait dans son agenda, plusieurs chantiers communautaires.

Au titre de l’AMF-UMOA (Autorité des Marchés Financier), à titre d’exemple, le Conseil ministériel devait examiner «les comptes annuels pour l’exercice 2024» et au titre de la BCEAO, «le remplacement du représentant du Sénégal au sein du CSF-UMOA (Comité de Stabilité Financière dans l’UMOA)».

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