L’ancien président sénégalais Macky Sall est sorti de son silence sur l’affaire de la « dette cachée » révélée par les autorités après son départ du pouvoir. Lors d’une interview accordée à l’Atlantic Council à Washington, il a qualifié ces accusations de « non-sens », affirmant qu’il aurait été « le premier surpris » d’apprendre l’existence d’un passif non déclaré estimé à près de sept milliards de dollars.
« Une dette publique, par définition, ne peut pas être cachée », a martelé l’ex-chef de l’État, qui a vanté les grands projets de son mandat – électrification, infrastructures, train express – tout en mettant en cause la cohérence des accusations : « Comment une telle dette aurait-elle échappé à la surveillance permanente du FMI, aux services de l’État, à la Cour des comptes et à moi-même ? »
Pour Macky Sall, désormais en quête de nouveaux horizons internationaux – certains l’imaginent candidat au poste de secrétaire général de l’ONU –, l’affaire mérite des éclaircissements. Il dit attendre les résultats de l’audit lancé par les autorités sénégalaises afin de « comprendre » l’origine de cette dette.
De son côté, le ministre de l’Économie, Abdourahmane Sarr, a précisé que des paiements directs effectués à l’étranger par le précédent régime n’auraient pas été intégrés dans les comptes transmis notamment à la BCEAO. Cette pratique pourrait expliquer la dissimulation d’une partie de la dette.
Si Macky Sall s’attache à défendre son héritage, l’affaire de la « dette cachée » ravive au Sénégal un débat brûlant sur la transparence budgétaire, la gouvernance et les responsabilités de l’ancien régime.
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