Dans le cadre de l’opération « Ladeli » — acronyme signifiant « Éduquer, sensibiliser, redresser » en dioula — les forces de sécurité burkinabè ont lancé une vaste offensive destinée à assainir les grands marchés du pays. Cette initiative du ministère de la Sécurité intervient après la découverte répétée d’explosifs, de produits prohibés et d’articles illégaux susceptibles de contribuer au financement ou au ravitaillement des groupes armés.
Le mercredi 19 novembre, un important dispositif composé de centaines de policiers et de gendarmes a entièrement bouclé le marché central de Bobo Dioulasso, qui est resté fermé toute la journée. Dès l’aube, les forces de l’ordre ont interdit toute entrée ou sortie, procédant à des fouilles systématiques des boutiques et des dépôts.
La veille, une opération similaire avait ciblé le marché de Sankar Yaaré à Ouagadougou, mobilisant plusieurs unités spécialisées. Les forces de sécurité y ont forcé l’ouverture de nombreuses échoppes afin de contrôler les marchandises stockées. À l’issue de cette descente, les autorités ont annoncé la saisie d’explosifs, de cyanure, de stupéfiants et de produits impropres à la consommation. Plusieurs commerçants ont été interpellés. Ce marché avait déjà été dans le viseur le mois précédent, lorsque la Commission nationale de lutte contre la fraude y avait découvert des explosifs, des médicaments interdits et des cigarettes de contrebande.
Le ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana, a salué l’engagement des forces de l’ordre, soulignant que ces opérations visaient clairement à entraver les circuits d’approvisionnement des groupes terroristes, qui trouvent souvent sur ces marchés de quoi fabriquer ou financer leurs actions. Le ministère a indiqué que l’opération « Ladeli » sera étendue à d’autres localités du pays afin de renforcer l’autorité de l’État et de protéger davantage la population.
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