Des déclarations plutôt belliqueuses ces deux derniers jours de la part des dirigeants israéliens et égyptiens, qui ont fait monter un peu plus la tension entre les deux pays, dont le traité de paix est pourtant un élément de poids dans le maintien d’une stabilité même précaire dans la région.
Récemment, lors d’une réunion avec le Premier ministre Benjamin Netanyahou, le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman a déclaré que « la question égyptienne devenait un danger plus préoccupant que l’Iran » avant de demander que le commandement sud de l’armée israélienne soit renforcé. La menace de « casser la jambe » à quiconque s’approcherait des frontières de l’Egypte semble avoir été la réponse indirecte du maréchal Tantaoui, le chef de la junte au pouvoir en Egypte depuis la chute de Moubarak alors qu’il assistait à des manœuvres dans le Sinaï. Les incidents n’en finissent plus de se multiplier entre les deux voisins depuis la révolution égyptienne de février 2011. Le plus grave a sans doute été l’incident frontalier d’août 2011 où l’armée israélienne avait tué plusieurs soldats égyptiens ce qui avait entraîné dans le mois de septembre suivant la mise à sac par une foule en colère de l’ambassade israélienne au Caire.
Le Mossad et les services secrets israéliens semblent avoir tourné la page de leur collaboration. Le renforcement du dispositif militaire de l’armée égyptienne, malgré les dispositions du traité de paix de 1979 avec Israël, est désormais perçu par l’Etat hébreu comme une menace. La région sud d’Israël, longtemps parmi les plus sûres du pays connaît ces derniers mois des états d’alerte réguliers et la destination Egypte est désormais fortement déconseillée aux ressortissants israéliens.
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