Crise diplomatique entre le Caire et Riyad

C’est à travers une déclaration de Faiza Abu el Nega, la ministre à la Coopération internationale, que les autorités égyptiennes ont décidé de faire le premier pas pour calmer la tension qui marque depuis quelques temps les relations entre l’Egypte et l’Arabie saoudite.

Le point de départ de cette crise  a été l’arrestation le 17 avril 2012 d’Ahmed el Guezaoui, un avocat égyptien, à l’aéroport de Djeddah en Arabie saoudite où il se rendait en pèlerinage. Les autorités saoudiennes expliquent cette arrestation par le fait que, selon eux, l’avocat égyptien tentait d’introduire en Arabie saoudite 21 000 pilules de Xanax, un antixiolytique interdit. La famille ainsi que les proches de l’intéressé par contre affirment que cette arrestation était préméditée en raison des critiques de l’avocat sur les conditions de vie des détenus égyptiens dans les prisons saoudiennes. Accusé d’avoir insulté le roi Abdallah, l’avocat aurait été condamné par contumace à un an de prison et à vingt coups de fouet selon ses proches. La réaction de la population égyptienne ne s’est pas fait attendre.  Les manifestations de dénonciation se sont multipliées devant l’ambassade saoudienne au Caire jusqu’à l’annonce par l’agence de presse officielle saoudienne SPA samedi dernier de la décision du royaume wahabbite de rappeler son ambassadeur en poste au Caire et de fermer toutes les représentations diplomatiques saoudiennes dans le pays.

Dans sa déclaration, Faiza Abu el Nega s’est contentée de rappeler la force des relations entre les deux pays. Si cette déclaration témoigne du désir de tempérance des autorités égyptiennes, elle ne devrait pas trouver le même écho auprès de la population.

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