Bruxelles a demandé mercredi aux Etats membres de l’Union Européenne (UE) d’autoriser l’ouverture des discussions en vue d’un accord de libre-échange avec le Japon. Malgré tout, multiples questions restent en suspens.
C’est un pas vers un des plus gros accords de libre échange. D’ailleurs, dans son annonce officielle, Karel de Gucht, commissaire européen en charge du commerce, a qualifié le Japon d’ « important partenaire politique et économique ». Ainsi, traiter avec cette nation dans ce cadre « pourrait faire gagner un point de pourcentage à la croissance de l’Union Européenne et augmenter d’un tiers les exportations européennes vers le Japon ». M. De Gucht pense que cela va induire la création de 400 000 postes supplémentaires. Malgré l’intérêt évident du libre-échange avec le pays du soleil levant, cet enthousiasme n’est pas partagé par tous les opérateurs économiques européens. Au premier rang de ceux-ci, les industriels et, en particulier, ceux de l’automobile. Ceux des pays comme l’Italie, l’Allemagne ou la France redoutent des répercussions négatives sur leurs activités. Le problème des nombreuses barrières commerciales et de la restriction d’accès aux marchés publics à l’égard des entreprises étrangères en vigueur au Japon a été ainsi évoqué. A cela, M. De Gutch donne une réponse claire : « je me suis engagé à faire un point sur les avancées concernant l’abolition des barrières tarifaires un an près le début des négociations. Si la situation n’est pas satisfaisante, je mettrai fin aux négociations », a-t-il promis.
Depuis mai 2011, l’UE et le Japon s’étaient fixé comme objectif d’arriver à un accord de libre-échange. Il s’agissait de supprimer les droits de douane et de faciliter les transactions entre les deux parties.
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