Des responsables américains et diplomatiques ont révélé hier jeudi que les États-Unis et leurs alliés seraient au point de mettre un plan d’intervention d’urgence en Syrie pour sécuriser les sites d’armes chimiques et biologiques à la chute du régime de Bachar-al-Assad.
Même si, étant donné le contexte actuel, l’on est encore loin d’un tel dénouement, les États-Unis préfèrent prendre les devants. Avec en souvenir la récente expérience en Libye où la chute du régime Kadhafi a vu les groupes armés islamistes hériter d’armements lourds. Les États-Unis, depuis la militarisation du conflit en Syrie, se sont toujours refusés à toute intervention frontale, que ce soit dans une assistance décisive aux insurgés ou même dans l’implantation d’une zone d’exclusion aérienne. Mais les analystes de la Maison-Blanche estiment que la confusion qui règnera dans les rangs des forces de sécurité du président Bachar al-Assad fera courir un danger sur le contrôle de ces armes qui n’ont jamais été clairement recensés jusqu’alors. La crainte pour les États-Unis et leur allié Israël est de voir ses armes tomber entre les mains de groupes activistes tels que le Hezbollah pro-iranien ou des djihadistes proches d’Al Qaïda. Leur destruction par des bombardements aériens est également exclue en raison des risques pour la santé et pour l’environnement.
L’unique option envisageable serait donc l’envoi de militaires sur place. Deux sources diplomatiques anonymes ont révélé que dans ce cas de figure, une telle opération nécessiterait le déploiement de 50 000 à 60 000 hommes. Mais déjà, de nombreux alliés européens de Washington ont fait savoir qu’ils ne participeraient pas à une telle mission.
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