La première visite du président égyptien Mohamed Morsi en dehors du Moyen-Orient se fera en Chine. Lourde en symboles, cette décision a poussé les autorités à réagir pour éviter de se voir évincés dans leur relation privilégiée avec l’Égypte par d’autres pays.
Les États-Unis se sont retrouvés dans une situation délicate après la révolution égyptienne. Fervents supporters de Mohamed Hosni-Moubarak, ils avaient choisis de se faire discrets. Un manque de leadership dans les révolutions arabes notamment critiqué par le candidat républicain à la présidentielle Mitt romney et dont, dans le cas de l’Egypte, des pays comme la Chine, l’Arabie saoudite ou encore le Qatar ont su profiter. Pékin a conclu des contrats dans les domaines de l’agriculture et des télécommunications, en plus d’un prêt de 200 millions de dollars. Dans le même temps, Riyad et Doha annonçaient 3 milliards de dollars d’investissements. Cette nouvelle donne pousse les États-Unis à revoir leur stratégie dans le pays, eux qui jusqu’à présents se limitaient à un soutien de l’armée avec plus de 65% de leur aide accordés en livraisons d’armes.
C’est désormais l’Égyptien de la rue qui est au centre de l’attention, la présidence Morsi faisant du redressement économique du pays et de la création d’emploi son cheval de bataille. Dans ce sens, Washington annonce la suppression d’un milliard de dollars de la dette égyptienne et un soutien à un prêt de 4.8 milliards de dollars en cours de négociation avec le FMI. Par le soutien à l’économie égyptienne, les États-Unis espèrent poursuivre leur objectif de tout temps, la stabilisation de la région et la garantie de la sécurité d’Israël en privant l’extrémisme d’une de ses sources de recrutement, à savoir la population désœuvrée.
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