Des hauts responsables du Hamas ont annoncé hier lundi la réélection de Khaled Mechaal à la tête du mouvement palestinien. Ses dirigeants ont choisi la continuité pour faire face aux changements qu’ont apportés les révolutions arabes à la situation au Moyen-Orient.
Alors qu’il avait fait part l’an dernier de son intention de passer le flambeau, le charisme, la popularité et surtout les relations de Khaled Mechaal avec le monde arabe ont poussé le cadre de son parti à le solliciter pour un nouveau mandat de 4 ans. De son image de radical, le leader palestinien a su évoluer ver le consensus à la faveur du Printemps arabe, au point d’envisager l’existence d’un Etat palestinien à côté d’Israël au lieu de la destruction pure et simple de l’Etat hébreu qu’il prônait jusqu’alors. Avec son président, c’est l’ensemble du comité exécutif, émanation du bureau politique et instance dirigeante de l’organisation, qui a été désigné. Et ceci au terme de plusieurs mois d’un processus électoral long, complexe et tenu secret compte tenu de l’occupation israélienne et de la structure partiellement clandestine de l’organisation. Khaled Mechaal partait largement favori à sa propre succession devant son actuel adjoint Moussa Abou Marzouk, installé au Caire. Ce dernier, chargé de la branche en exil, sera avec le Premier ministre du gouvernement du Hamas à Gaza Ismaïl Haniyeh l’un des deux adjoints du président reconduit.
En plus de la désignation de la nouvelle direction, les représentants du Hamas réunis au Caire ont évoqué la trêve avec Israël, la réconciliation avec le Fatah de Mahmoud Abbas, ainsi que les relations avec l’Egypte. Celles-ci se sont tendues depuis la fermeture par l’Egypte des tunnels de contrebande gérées par le Hamas. L’Egypte avait pris cette décision en raison de ses soupçons quant à une implication de membres du Hamas dans une attaque d’un poste-frontière dans la péninsule du Sinaï en août dernier.
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