Pescanova, fabricant espagnol des bâtonnets de poisson pané, est empêtré dans un scandale : alors que l’entreprise est en pleine faillite, son administration peine à publier sa comptabilité de l’année dernière. En plus, son premier responsable a effectué une vente de titre en solo.
Plus rien ne va chez Pescanova : ce géant de la pêche n’a pas eu d’autre choix que d’amorcer une procédure de dépôt de bilan lundi dernier. Pour cause, il a accumulé plus d’1,5 milliard d’euros (2 milliards de dollars) de dette en vue de développer ses activités. Néanmoins, la crise étant passée par là, Pescanova n’a pas pu atteindre ses objectifs d’expansion.
Présentement, cette entreprise devait déjà publier le détail de ses comptes en 2012, chose qui n’est pas faite un mois après l’expiration du délai. Comme si ce qui précède n’était guère suffisant, Pescanova a révélé, dans la même journée, la vente de la moitié des parts – soit 7 % – de son président, Manuel Fernandez de Sousa, entre décembre et février derniers : détenteur de 14,4 % des parts de l’entreprise, c’est l’intéressé lui-même qui a effectué cette opération, sans en toucher un mot au conseil d’administration et aux régulateurs de cette vente.
D’après M. de Sousa, il s’agirait d’une simple omission et les gains de cette vente étaient destinés à être prêté à Pescanova, alors en difficulté financière. Curieusement, ce responsable aurait commencé à apprêter le dossier de dépôt de bilan juste après la fameuse vente. Selon certaines estimations, celle-ci pourrait avoir rapporté 27 millions d’euros (36 millions de dollars), l’action Pescanova valant entre 13,45 et 17,99 euros (17,95 et 23,95 dollars) à l’époque.
En tout cas, il a été confirmé mardi par le biais d’un avis boursier que Pescanova a bénéficié d’un prêt de 9,3 millions d’euros (12,4 millions de dollars) assorti d’un intérêt de 5 % de la part de son président. Cela n’a pas suffit à décolérer les actionnaires, dont les petits porteurs constituent la majorité : l’action Pescanova étant suspendue depuis début mars, ils ne peuvent plus en tirer profit.
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