Le quotidien francophone libanais l’Orient-le Jour a rendu publique une affaire qui vient fragiliser encore plus les relations entre le Liban et Israël. Il s’agit de l’exploitation d’un gisement d’hydrocarbures au large des deux pays.
En 2010, à 130 kilomètres au large du port de Haifa, dans le nord d’Israël, et à 1634 mètres de profondeur, des compagnies israélo-américaines ont découvert Tamar et Léviathan, d’importants gisements de gaz d’une valeur de plusieurs dizaines de milliards de dollars. Israël a l’intention de présenter très prochainement aux Nations-Unies le tracé de sa ZEE (Zone Economique Exclusive) en Méditerranée. Gebrane Bassil, le ministre de l’Energie du Liban, qui bien évidemment porte un vif intérêt à ces ressources gazières, a réagi en contestant le tracé proposé par Israël, déclarant que son pays n’avait nullement l’intention de renoncer à ses droits maritimes.
Avigdor Lieberman, le ministre israélien des Affaires étrangères allègue pour sa part que cette opposition du Liban serait le fruit d’une pression exercée par le Hezbollah. Depuis la formation en juin du gouvernement Mikati nettement en sa faveur, le Hezbollah a vu son influence sur la scène politique libanaise prendre encore plus d’ampleur. Le Hezbollah étant lui-même soutenu par l’Iran et la Syrie, ce sont ces deux pays qui ont accru leur pouvoir dans la région.
Cinq ans après le dernier conflit armé entre Israël et le Liban, le spectre d’une reprise des violences plane de nouveau, même si les deux pays n’ont jamais signé de traité de paix officiel.
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