Devant ses ministres réunis en Conseil hebdomadaire, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré se sentir « obligé » de s’adresser au Congrès américain sur la question du nucléaire iranien dans le cadre de ses efforts pour empêcher la République islamique d’Iran d’acquérir l’arme atomique.
Sa déclaration répond à l’invitation qui lui a été faite par les Républicains qui contrôlent le Congrès. Il justifie sa décision par sa conviction que l’accord auquel les grandes puissances mondiales pourraient parvenir dans les semaines à venir avec l‘Iran permettra à la République islamique de conserver sa puissance nucléaire. La concrétisation de cette hypothèse représente selon lui une menace de premier plan pour l’existence d’Israël. C’est donc pour faire entendre la position d’Israël et pour protéger son avenir et son existence que le Premier ministre israélien entend s’adresser au Congrès.
Son discours au Congrès est prévu pour le 3 mars prochain. Son invitation par les Républicains annoncée mercredi dernier a déjà créé une vive polémique entre Israël et les Etats-Unis. La Maison-Blanche, qui n’avait été informée de cette invitation que peu de temps avant son annonce, a dénoncé à travers son porte-parole un « écart » par rapport au protocole. Mais la réalité est que le président américain Barack Obama et ses alliés craignent que le déplacement de Benjamin Netanyahu ne permette à Israël et aux Républicains de rallier davantage d’opposants à un accord avec l’Iran.
Contre l’avis du président américain, des élus républicains menacent de voter de nouvelles sanctions contre Téhéran, ce à quoi les Parlementaires iraniens promettent de répondre par des amendements qui obligeront le gouvernement iranien à relever le niveau de son programme d’enrichissement d’uranium. Cette surenchère devrait immanquablement faire échouer les négociations en cours.
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