Libye : Des réservoirs de pétrole en feu dans le nord après un assaut de l’Etat islamique

La NOC, la branche dépendant du gouvernement de Tobrouk, reconnu par la communauté internationale, a annoncé mercredi, dans un communiqué, qu’au moins quatre réservoirs de brut avaient pris feu autour des ports d’Al-Sedra et Ras Lanouf, dans le nord de la Libye, suite aux attaques de l’Etat islamique.

Commencés lundi, les combats se sont poursuivis mardi avant une certaine accalmie dans la journée d’hier mercredi. Les gardes des installations pétrolières ont indiqué avoir perdu dix des leurs depuis le début de l’attaque de l’Etat islamique contre les terminaux pétroliers. Les gardes reçoivent un appui aérien de la part des forces stationnées dans la base de Misrata, à 200 kilomètres à l’est de Tripoli.

Ces combats mettent en péril la production pétrolière de la Libye. Dotée des réserves pétrolières les plus importantes d’Afrique, estimés à 48 milliards de barils, la Libye a vu sa production, estimée à 1.6 million de barils par jour en 2011, chuter depuis d’un tiers. Les combats mettent également en péril l’application de l’accord politique signé sous l’égide de l’ONU le 17 décembre dernier au Maroc entre les membres des deux parlements rivaux et représentants de la société civile libyenne, prévoyant la formation d’un gouvernement d’union nationale basé à Tripoli, et qui doit être soumis à l’approbation du Parlement de Tobrouk le 17 janvier prochain.

Dans le sillage de la reprise des combats, l’émissaire des Nations unies pour la Libye, Martin Kobler a lancé un avertissement aux autorités libyennes, soulignant l’urgence pour le Parlement libyen légitime basé dans l’Est d’approuver rapidement la formation du gouvernement d’union nationale pour rendre plus efficace la lutte contre l’Etat islamique qui contrôle déjà la ville de Syrte, à 450 kilomètres à l’est de Tripoli.