Le Koweït rappelle son ambassadeur en poste à Téhéran

Le Koweït a rappelé son ambassadeur en poste à Téhéran en guise de protestation contre les attaques ayant ciblé les représentations diplomatiques et consulaires saoudiennes en territoire iranien, suite à l’exécution samedi en Arabie saoudite, du responsable religieux chiite saoudien, Nimr al Nimr.

Il s’agit du cinquième pays arabe à avoir rompu ou restreint ses relations diplomatiques avec l’Iran pour le même motif. Avant le Koweït, l’Arabie saoudite, Bahreïn, les Emirats Arabes Unis (EAU) et le Soudan avaient déjà rompu leurs relations diplomatiques et interrompu pour certains, leur coopération économique avec la république islamique d’Iran.

Pourtant le porte-parole du gouvernement iranien, Mohammad Bagher Nobakht a tenté de minimiser la portée de cette onde de choc, en affirmant que « la rupture des relations par l’Arabie saoudite et ses vassaux n’a aucun d’effet sur le développement de l’Iran ».

Par ailleurs, la communauté internationale semble être profondément préoccupée par cette rivalité entre l’Arabie saoudite, pays à majorité sunnite, et l’Iran, qui est, en grande partie, chiite. Lundi dernier à New York, le Conseil de sécurité de l’ONU n’a pas caché son inquiétude face à cette situation et a demandé aux autorités iraniennes de «protéger les installations diplomatiques et consulaires et leur personnel» et de «respecter pleinement ses obligations internationales » à ce propos.

Par la voie de son ambassadeur à l’ONU, Abdallah al-Mouallimi, Riyad avait demandé au Conseil de sécurité de condamner le saccage de ses représentations diplomatiques, qui s’assimile à une « violation grave des Conventions de Vienne ». De son côté, la mission onusienne de l’Iran a exprimé ses «regrets» et s’est engagée à « prendre les mesures nécessaires pour que de tels incidents ne se reproduisent plus ».

 

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