Le Hezbollah perd son commandant militaire dans une explosion à Damas

Le Hezbollah libanais qui combat les rebelles en Syrie aux côtés des troupes du président Bachar al-Assad, a annoncé jeudi, dans un communiqué, la mort de son commandant militaire, Mustafa Badreddine, précisant qu’il a été tué dans «une grande explosion» près de l’aéroport de Damas.

Le Hezbollah dit devoir poursuivre son enquête pour déterminer la nature et les causes de l’explosion et savoir si elle est due à un bombardement aérien, à un missile ou à un tir d’artillerie.

Mais certains médias arabes attribuent l’explosion qui a coûté la vie au chef militaire du Hezbollah à une attaque de l’aviation israélienne. Le Hezbollah libanais est l’ennemi juré d’Israël et est classé «organisation terroriste» par les Etats-Unis». Le département américain du Trésor avait placé en 2012, Mustafa Badreddine sur la liste des terroristes internationaux.

L’Etat hébreu a déjà frappé plusieurs membres du Hezbollah dans le pays depuis le début du conflit syrien, mais n’a pour le moment fait aucun commentaire sur le décès de Mustafa Badreddine.

Mort à l’âge de 55 ans, Mustafa Badreddine avait participé à la plupart des opérations du Hezbollah depuis sa création en 1982 et jouissait de la réputation de tueur impitoyable et de tacticien légendaire dans le monde arabe.

Il était l’un des cinq membres du Hezbollah accusés du meurtre de Rafic Hariri, l’ancien Premier ministre libanais, et était accusé par la Cour pénale internationale d’avoir commis de nombreux crimes de guerre.

Responsable du dossier de la Syrie, où la guerre fait rage depuis cinq ans entre troupes du régime, rebelles et djihadistes, il était le plus gradé du mouvement après le chef de l’organisation, Hassan Nasrallah.

Mustafa Badreddine avait remplacé au poste de commandant en chef militaire du Hezbollah, Imad Moughniyé, assassiné en 2008 à Damas. Le Hezbollah avait imputé cet assassinat à Israël qui avait démenti toute implication dans ce meurtre.