La marine américaine pointe des négligences dans l’incident avec l’Iran en début d’année

La marine des Etats-Unis a reconnu hier jeudi avoir identifié des négligences qui ont conduit à l’incident avec l’Iran en janvier dans le Golfe. Mais si la sanction de huit marins est annoncée, la marine américaine dénonce une réaction excessive et illégale de Téhéran qui avait brièvement détenu dix marins.

Le 12 janvier dernier, à quelques jours de l’entrée en vigueur attendue de l’accord historique sur le programme nucléaire iranien, deux bateaux militaires américains avaient été interceptés par les Gardiens de la révolution iraniens après la panne de l’un d’entre eux dans les eaux territoriales de l’île Farsi, une île iranienne. Du fait du contexte diplomatique, l’affaire avait été réglée rapidement. En un peu moins de 24 heures, les dix membres d’équipage avaient été libérés. Mais par la suite, les Etats-Unis avaient dénoncé le traitement infligé à leurs marins, notamment après la diffusion, par les médias iraniens, des images humiliantes des marins américains, à genoux sur les bateaux, les mains sur la tête.

Aujourd’hui, en plus de problèmes de maintenance des bateaux pendant leur séjour au Koweït, la Navy révèle une série de négligences et d’erreurs de commandement qui ont conduit à cet incident. Tout d’abord, la mission de transit de 480 kilomètres de ces navires entre le Koweït et Bahreïn avait été préparée à la hâte. Les équipages n’avaient pas connaissance de la présence de l’île Farsi puisqu’ils n’avaient pas consulté de carte papier, se fiant uniquement à leur système de navigation électronique GPS. Les responsables hiérarchiques des équipages sont également mis en cause pour « avoir confié à leurs subordonnés des tâches inappropriées outrepassant leurs capacités et leurs limites ».

Des mesures sont en train d’être prises à tous les niveaux de la chaîne de commandement de la marine pour remédier aux déficiences observées. Huit marins vont être sanctionnés et un autre a déjà été relevé de son commandement. Mais les sanctions qui attendent les marins en cause ne seront pas d’ordre judiciaire.