Les forces du régime syrien prennent l’avantage à Alep

Grâce à l’appui de l’aviation russe, les forces du régime syrien sont parvenues à reprendre hier mercredi, aux rebelles, le contrôle  de nouvelles positions près de la ville d’Alep.

Les forces loyales au président Bachar al-Assad ont ainsi presque réduit à néant les gains récemment engrangés par les insurgés lors d’une offensive de la dernière chance pour tenter de desserrer l’étau autour de leurs positions.

Rami Abdel Rahmane, le directeur de l’OSDH (Observatoire Syrien des Droits de l’Homme), a rapporté que le régime avait lancé des contre-attaques pour mettre en échec l’offensive majeure des rebelles et était parvenu à s’emparer de deux collines surplombant deux petits villages au sud-ouest d’Alep dans la nuit de mardi à mercredi.

L’offensive des rebelles avait été lancée dimanche dans le but de briser le siège imposé à leurs quartiers dans l’est d’Alep. Cette offensive, la plus importante menée par les rebelles de cette ville depuis celle de 2012 qui leur avait permis de conquérir la moitié de la ville, avait pour objectif premier de s’emparer du quartier gouvernemental de Ramoussa, situé à la périphérie sud-ouest d’Alep. Le contrôle de ce quartier aurait permis aux rebelles d’ouvrir un axe de ravitaillement vers leurs quartiers est. Après avoir mis en échec les rebelles, les forces du régime avancent de nouveau au sud et sud-ouest d’Alep.

La guerre en Syrie se trouve à un moment crucial, aussi bien pour le pouvoir que pour la rébellion. Pour le régime de Bachar al-Assad et ses alliés qui préparent cette bataille depuis des mois, la reconquête d’Alep porterait un coup quasiment fatal aux rebelles modérés. Plusieurs groupes armés sont engagés dans la bataille dans le camp des insurgés, notamment le Front Fatah al-Cham, ex-Front al-Nosra, qui s’est récemment séparé d’Al-Qaïda. Les rebelles vaincus à Alep n’auraient plus que quelques territoires épars sous leur contrôle, le plus important étant le Ghouta oriental dans la banlieue de Damas. Les seuls adversaires sérieux resteraient alors les mouvements djihadistes, dont l’Etat islamique, qui sont unanimement combattus.

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Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise