Un rapport accablant de l’ONU sur les droits de l’enfant en Arabie saoudite

Par le biais d’un rapport,l’ONU a sévèrement critiqué dans un rapport accablant, les autorités saoudiennes, les accusant d’avoir exécuté et soumis des enfants mineurs à la lapidation.

Le Comité des Nations Unies pour les droits de l’enfant (CRC) a rendu public jeudi dernier, un document portant sur le bilan des droits de l’homme en Arabie saoudite par rapport à la Convention relative aux droits de l’enfant. Le CRC a d’abord étudié la politique du gouvernement saoudien envers les enfants et les mineurs. Ce qui l’a poussé à demander aux autorités saoudiennes de revoir la législation « dans les plus brefs délais pour interdire sans ambigüité, la peine de mort pour les enfants», comme le recommande la Convention des droits de l’enfant.

D’après ce rapport, les tribunaux saoudiens jugent des enfants mineurs au même titre que les adultes, dès qu’ils sont âgés de 15 ans. En outre, ces instances «émettent et exécutent les condamnations à mort sur simple décision sans procès équitable», est-il mentionné dans le rapport du CRC.

Celui-ci indique également qu’il est «particulièrement préoccupé par le fait que, sur les 47 personnes exécutées le 2 janvier 2016, au moins quatre étaient âgées de moins de 18 ans, lors de leur condamnation à mort par la Cour pénale saoudienne».

Par ailleurs, le CRC a vivement décrié les lapidations, flagellations et amputations des membres des condamnés, pratiques courantes dans le Royaume wahhabite. Dans la foulée, le Comité a appelé Riyad à abroger «toutes les dispositions contenues dans la législation» permettant des sanctions de ce type.

D’après Jorge Cardona, membre du Comité sur les droits de l’enfant des Nations Unies, en dehors des traitements pouvant être infligés aux mineurs, les sanctions sont plus sévères pour les filles que pour les garçons, a-t-il fait remarquer dans ledit rapport.

Le même expert a aussi évoqué la possibilité, en vertu de l’interprétation saoudienne de la loi islamique, d’être mariées pour des jeunes filles mineures dès l’âge de neuf ans, ce qui enfreint les droits de l’enfant.

Dans son rapport, le CRC recommande aux autorités saoudiennes d’abolir «toutes les formes de discrimination à l’égard des filles» et de «répondre aux stéréotypes sexistes» en Arabie saoudite.