Israël réaffirme son opposition à l’initiative de paix française

Alors que Pierre Vimont, l’ambassadeur français en charge de l’initiative française de relance du processus de paix israélo-palestinien, se trouve en visite au Proche-Orient, le gouvernement israélien a publié hier lundi, un communiqué dans lequel il annonce clairement qu’il ne participerait pas à une conférence internationale pour faire avancer le processus de paix.

Chargé de travailler sur le terrain à la préparation de cette conférence, Pierre Vimont a rencontré lundi matin à Jérusalem, le conseiller israélien en exercice à la sécurité nationale, Jacob Nagel, et l’émissaire du Premier ministre, Benjamin Netanyahu, Yitzhak Molcho. Il a également rencontré dans l’après-midi, le président palestinien, Mahmoud Abbas.

La France espérait organiser le mois prochain un sommet réunissant des acteurs internationaux et les dirigeants israéliens et palestiniens, mais elle n’a toujours pas réussi à surmonter les réticences israéliennes exprimées sans réserves depuis le lancement de l’initiative française en janvier 2016.

Pour le gouvernement de Benjamin Netanyahu, seules des négociations directes avec les Palestiniens permettront de faire avancer le processus de paix au Proche-Orient. Israël estime que la tenue d’une conférence comme le souhaite la France, nuirait gravement aux chances de faire avancer le processus de paix car elle permettrait au président palestinien Mahmoud Abbas et à l’Autorité palestinienne de continuer à esquiver des négociations directes sans condition préalable.

En revanche, l’Autorité palestinienne soutient l’initiative française et dénonce l’attitude d’Israël qu’elle accuse de vouloir dicter ses positions plutôt que de négocier.

Saëb Arakat, le secrétaire général de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), a déclaré que la décision israélienne était tout sauf une surprise. Il assure que la France serait néanmoins déterminée à envoyer malgré tout, les invitations aux deux camps pour cette conférence.

Une conférence préparatoire à la conférence internationale souhaitée par Paris a eu lieu en juin dernier, en présence des Nations unies, de l’Union européenne, des Etats-Unis et de plusieurs pays arabes mais ni les Israéliens, ni les Palestiniens n’y avaient participé.

A propos de Fitzpatrick Georges 1537 Articles
Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise