Libye : Le soutien français au CNT pas si altruiste

Le quotidien français « Libération » a publié hier jeudi un article mentionnant un accord entre la France et le CNT (Conseil National de Transition) libyen attribuant à la France 35% du pétrole brut libyen contre son soutien total et inconsidéré aux insurgés libyens.

L’information proviendrait d’une lettre datée du 3 avril, soit 17 jours après l’adoption de la résolution 1973 par l’ONU, écrite au nom d’un organe baptisé « Front populaire pour la libération de la Libye » à destination de l’émir du Qatar, qui servait alors d’intermédiaire entre la France et la rébellion libyenne. Une information qui expliquerait l’abnégation de la France aux côtés du CNT. Les réactions à ces révélations n’ont bien sûr pas tardé. Le CNT a immédiatement démenti cette information. Un de ses porte-paroles a déclaré imaginaire toute organisation baptisée « Front populaire pour la libération de la Libye », la rébellion libyenne n’ayant été connue, dès fin février que sous l’appellation CNT. Guma Al-Gamaty, le représentant du CNT en Grande-Bretagne a quant à lui insisté sur le fait que les futurs contrats sur l’exploitation du pétrole libyen se feront de la manière la plus transparente possible, sans aucune pression de la France ou de la Grande-Bretagne.

La France pour sa part a également réfuté cette information. Mais le ministre français des affaires étrangères Alain Juppé a jugé logique et juste la décision du CNT, dans le cadre de la reconstruction du pays, de s’adresser de manière préférentielle aux pays qui l’ont le plus soutenu.

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Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise