« Quand il y a un problème entre les peuples et les responsables, ils doivent s’assoir ensemble pour parvenir à une solution, loin de la violence ». Cette déclaration, mercredi dernier, du président iranien Mahmoud Ahmadinejad, signifiant un soutien moins ferme, est tombée comme un couperet sur le régime de Bachar Al-Assad.
C’est dorénavant un fait. L’Iran prend ses distances avec son allié syrien et ce n’est pas la déclaration lundi dernier du ministre iranien des Affaires étrangères Ali Akbar Salehi qui rejetait tout changement de régime à Damas qui suffira à faire croire le contraire. Des contacts auraient déjà eu lieu entre des officiels iraniens et des représentants de l’opposition dans une capitale européenne. L’Iran chercherait à se renseigner sur l’opposition, ses dirigeants, la part des islamistes en son sein et les relations qu’elle serait disposée à nouer avec le Hezbollah, le parti chiite ayant lui-même déjà cherché à entrer en contact avec les opposants syriens. Mais les officiels iraniens n’ont pas encore perdu tout espoir quant à un compromis entre les deux partis.
La principale préoccupation de l’Iran est de conserver à travers la Syrie une fenêtre sur le Proche-Orient en général et sur le conflit israélo-palestinien en particulier et c’est également par la Syrie que transitent les armes en provenance d’Iran et à destination du Hezbollah. L’Iran est soutenu dans sa nouvelle politique vis-à-vis de la Syrie par le Qatar dont l’émir, Cheikh Hamad AL-Thani, était en visite surprise jeudi soir à Téhéran.
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