Israël : Le caractère «juif» du pays renforcé par un projet de loi

Une commission ministérielle israélienne a approuvé hier dimanche, un projet de loi controversé qui définit l’Etat d’Israël comme le «foyer national du peuple juif» et retire à la langue arabe sa place de langue officielle.

Ce projet de loi qui doit encore recevoir dans les 60 jours, l’aval du parlement israélien, a été initié par le député Avi Dichter, un ancien chef des services de sécurité intérieure.

D’après le texte, l’Etat d’Israël est considéré comme la patrie du peuple juif, le droit à l’autodétermination au sein du pays est réservé au peuple juif, et le drapeau, l’hymne national et les autres icônes sont définis comme des symboles officiels. Mais surtout, il fait de l’hébreu l’unique langue officielle du pays tandis que l’arabe, parlé par 17,5% de la population israélienne, n’aura qu’un «statut particulier». Par ailleurs, le texte confère à la ville sainte d’Al Qods «Jérusalem» le statut de capitale d’Israël.

Bien qu’aucune loi n’ait été votée en ce sens, l’hébreu et l’arabe ont été les langues officielles en Israël depuis la création de l’Etat sioniste en 1948. D’après le site de la Knesset, le Parlement israélien, les deux langues étaient celles de tous les documents officiels de l’Etat.

Les adversaires de ce projet de loi estiment qu’il va à l’encontre de la démocratie et qu’il institutionnalise les discriminations contre les minorités arabes. Le texte a notamment été dénoncé par le chef de la Liste arabe unifiée, le député Ayman Odeh, pour qui cette loi transforme légalement une frange de la population en «citoyens de seconde zone».

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Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise