Le chassé-croisé Iran – AIEA se poursuit

L’Allemagne, les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne ont déclaré dans un communiqué commun hier mercredi lors d’une réunion de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) avoir de plus en plus de preuves de l’usage militaire que l’Iran compte faire de son programme nucléaire.

L’AIEA a publié un rapport selon lequel l’Iran aurait débuté l’installation dans un abri fortifié souterrain près de la ville Sainte de Qom de machines pour enrichir l’uranium à un niveau élevé. Les grandes puissances occidentales s’accordent pour dire qu’il n’y a aucune logique économique ou commerciale aux activités nucléaires de l’Iran étant donné leur ampleur selon les différents renseignements qu’ils sont parvenus à rassembler. Les intentions militaires de l’Iran ne font donc plus aucun doute pour eux. Pourtant, Saeed Jalili, l’homme chargé par l’Iran de mener les négociations avec les occidentaux sur le dossier nucléaire a adressé dimanche dernier à la représentante de l’Union Européenne pour la politique étrangère Catherine Ashton une lettre présentant les dispositions de l’Iran à reprendre les discussions. Cette proposition a été immédiatement rejetée par les Etats-Unis qui n’y ont trouvé au aucune indication sur une volonté quelle qu’elle soit de Téhéran à leur fournir les garanties qu’ils réclament sur son programme iranien.

Quatre séries de sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU plus tard, la situation n’est toujours pas débloquée sur ce dossier épineux du nucléaire iranien. Il devrait d’ailleurs faire couler beaucoup d’encre et de salive lors du débat général de la 66ème session de l’Assemblée générale de l’ONU qui aura lieu la semaine prochaine à New-York.

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Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise