Syrie : la tension monte de plusieurs crans entre l’Iran et Israël

Pour la première fois, des tirs de roquettes attribués par Israël à l’Iran ont été tirés jeudi matin sur des positions israéliennes. Tsahal a immédiatement et vigoureusement riposté en Syrie. Ce brusque accès de tension fait craindre une nouvelle escalade dans la région.

Des échanges nourris de projectiles ont été rapportés dès mercredi soir de part et d’autre de la ligne de démarcation. Les premières lignes militaires sur la partie du Golan occupé par Israël ont essuyé un barrage d’une vingtaine de projectiles et roquettes déclenché, selon l’armée israélienne, par les forces iraniennes de l’autre côté de la ligne de démarcation en Syrie.

Tsahal assure que les tirs n’ont pas fait de victimes et n’ont causé que des dégâts limités, mais cela ne l’a pas empêché de déclencher une riposte. La télévision syrienne a retransmis en direct des images de la capitale syrienne, montrant des projectiles lumineux dans le ciel et plusieurs missiles détruits, selon elle, par les systèmes anti-aériens.

Selon l’agence officielle Sana, certains missiles israéliens ont touché des bases militaires ainsi qu’un dépôt d’armes et un radar militaire. Avichae Adrae, un des porte-parole de l’armée israélienne, a affirmé que l’armée a déclenché « une action contre des objectifs iraniens en Syrie » et que « toute intervention syrienne pour contrer cette action sera sévèrement réprimée ».

Mais si Israël affirme ne pas chercher « l’escalade militaire », elle n’en est pas moins à craindre tant les tensions sont fortes autour de la ligne de démarcation sur le Golan entre Israël et la Syrie soutenue militairement par l’Iran et le Hezbollah libanais, deux des bêtes noires d’Israël.

Ces tensions ont été ravivées davantage encore par les incertitudes autour de l’accord nucléaire conclu en 2015 par les grandes puissances avec l’Iran et dénoncé mardi par le président américain Donald Trump.