Cinq activistes des droits humains, dont une femme condamnés à mort en Arabie Saoudite

Le procureur public d’Arabie saoudite a requis la peine capitale pour cinq activistes des droits humains, parmi lesquels une femme, Israa al-Ghomgham. Jusqu’à présent, on ignore si leur exécution a déjà eu lieu.

La justice saoudienne a reproché à ces cinq activistes des droits de l’Homme d’avoir encouragé la protestation au sein de la minorité musulmane chiite dans une région riche en hydrocarbures située dans l’est du royaume wahhabite.

Sur la liste des condamnés à mort figure Israa al-Ghomgham, une militante des droits humains connue à l’échelle internationale. Elle pourrait devenir la première Saoudienne à être exécutée à cause de sa lutte pour le respect des droits humains.

Amnesty International n’a pas caché sa préoccupation suite à cette décision de justice. «Israa al-Ghomgham et quatre autres personnes font aujourd’hui face à la pire peine possible et ce, pour leur engagement dans des manifestations antigouvernementales», a déploré la directrice de campagne pour le Moyen-Orient de cette ONG, Samah Hadid, avant de demander «aux autorités saoudiennes d’abandonner leur plan immédiatement».

Human Rights Watch (HRW) rappelle pour sa part, qu’Israa al-Ghomgham avait été interpellée en décembre 2015 à son domicile, avec son époux.

A en croire certaines indiscrétions, Israa al-Ghomgham aurait été déjà décapitée dimanche. Mais son exécution n’a pas encore été confirmée de source officielle.

Cette militante s’est fait un nom en documentant dès 2011 les protestations contre le gouvernement dans la Province orientale, qui abrite la grande partie de la minorité chiite. Celle-ci se dit régulièrement réprimée et marginalisée dans le royaume wahhabite dirigé par une dynastie sunnite.