Bagdad compte «revoir» ses relations avec Washington

L’Irak s’est dit contraint de « revoir ses relations » avec les Etats-Unis suite à des frappes aériennes américaines qui ont tué 25 combattants pro-Téhéran lundi dernier sur son territoire.

Le gouvernement américain dispose de 5.200 militaires en Irak. Présentement, les rapports entre les deux parties sont des plus tendus. En effet, en réaction au décès d’un sous-traitant américain, les forces armées des Etats-Unis ont mené des raids aériens contre une faction pro-iranienne intégrée aux troupes irakiennes, lesquels ont fait 25 morts.

Ainsi, Bagdad a annoncé qu’il va convoquer l’ambassadeur américain. Pour sa part, Washington juge que les autorités irakiennes n’ont pas pu assurer la protection de ses militaires et diplomates, présents à leur «invitation» sur le territoire irakien.

Actuellement, le gouvernement américain considère comme la menace la plus importante en Irak les éléments du Hachd al-Chaabi, un regroupement de paramilitaires anti-djihadistes désormais intégré à l’armée irakienne. 

Washington accuse le Hezbollah, l’une des factions les plus proches de Téhéran au sein de cette coalition de paramilitaires, d’être à l’origine de plusieurs tirs de roquettes contre les intérêts des Etats-Unis en Irak.

Pour Bagdad, « les forces américaines ont agi en fonction de leurs priorités politiques et non de celles des Irakiens ».

Les frappes américaines ont relégué au second plan l’inédit soulèvement populaire en Irak auquel est confronté depuis trois mois, le régime de Bagdad.