Des opposants iraniens inculpés au Danemark pour espionnage au profit de l’Arabie saoudite

Les services de Renseignement danois (PET), ont annoncé hier lundi que trois membres d’un groupe séparatiste arabo-iranien ont été arrêtés et inculpés pour un présumé espionnage au profit de l’Arabie saoudite. 

Au cours d’une conférence de presse, Finn Borch Andersen, le chef du Renseignement danois, a déclaré que les personnes arrêtées, dont l’identité n’a pas été révélée, sont membres de l’ASLMA, le Mouvement arabe de lutte pour la libération d’Ahvaz, basé au Danemark et aux Pays-Bas daprès les autorités néerlandaises. Ils sont accusés d’avoir espionné entre 2012 et 2018 pour un service de renseignement saoudien. 

Sous surveillance depuis plusieurs mois, les mis en cause sont soupçonnées d’avoir collecté des informations sur des individus et des entreprises au Danemark et à l’étranger et de faire depuis novembre 2018, l’«apologie du terrorisme». Les perquisitions réalisées à leurs domiciles pour les besoins de cette enquête, ont permis de découvrir qu’ils étaient impliqués dans des activités d’espionnage. 

Téhéran accuse régulièrement l’Arabie saoudite sunnite, son principal rival au Moyen-Orient, mais également les Etats-Unis et Israël de soutenir les groupes séparatistes. 

Les personnes inculpées au Danemark avaient été visées à l’automne 2018, par un projet d’attentat sur le sol danois, commandité, selon Copenhague, par le régime iranien en représailles à l’attentat d’Ahvaz, dans le sud-ouest de l’Iran, qui avait fait 24 morts en septembre 2018. Téhéran avait formellement démenti le projet d’attentat au Danemark. 

Dans le cadre de l’enquête sur cet attentat déjoué, le PET a indiqué qu’un officier de Renseignement iranien avait été inculpé par défaut lundi. L’agent présumé, un Iranien d’origine norvégienne, chargé de la préparation des attaques au Danemark, est en détention depuis octobre 2018.