Une sanction économique supplémentaire pour la Syrie

En raison des violentes répressions qui se poursuivent à travers le pays contre les manifestants civils, l’Union Européenne a annoncé hier qu’elle imposait des sanctions à la Banque commerciale de Syrie.

L’annonce a été faite par Catherine Ashton, la haute représentante de l’Union Européenne pour les affaires étrangères. Concrètement ce sont les avoirs de la banque en Europe qui sont gelés. Cela porte au total à 19 le nombre d’institutions liées au pouvoir syrien du Bachar al-Assad qui font l’objet de sanctions économiques de la part de l’Union Européenne. En septembre, ce sont les importations de pétrole brut en provenance de Syrie qui ont fait les frais d’un embargo décrétés par l’Union Européenne qui a par la même occasion interdit aux entreprises européennes d’investir dans l’industrie pétrolière syrienne. Le principal opérateur de téléphonie mobile du pays Syriatel ainsi que la plus grande compagnie privée syrienne Cham Holding ont également été frappées de sanctions. L’acharnement européen à l’encontre de la Syrie ne s’arrête pas là puisque, dans le cadre des différentes affaires d’agressions d’opposants syriens par des partisans de Bachar al-Assad sur le sol britannique, Sami Khiyami, l’ambassadeur de la Syrie en Grande-Bretagne a dû s’expliquer devant William Hague, le chef de la diplomatie britannique.

Les Nations-Unies dénombrent en Syrie plus de 2 900 personnes tuées par l’armée syrienne depuis le début de la répression tandis que le pouvoir en place continue à affirmer qu’il lutte contre des groupes armés terroristes soutenus par des pays étrangers et qui auraient déjà fait 1 100 morts parmi les forces de sécurité.

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Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise