Un suspect dans l’attentat de Marrakech : AQMI se dédouane

Dans un communiqué en arabe publié vendredi par l’ANI (Agence Nouakchott Informations), une agence mauritanienne privée en ligne, AQMI (Al-Qaïda au Maghreb Islamique) nie toute implication dans l’attentat meurtrier au café Argana de Marrakech, au Maroc, qui a fait 17 morts le 28 avril dernier, démentant la piste évoquée initialement par les enquêteurs. Le communiqué d’AQMI n’a pu être authentifié mais, par le passé, l’ANI a régulièrement publié des communiqués ou des déclarations de membres d’AQMI sans jamais avoir été démentie. Le lendemain de l’attentat, les autorités marocaines, par l’intermédiaire du ministre de l’Intérieur Taieb Cherkoui se disaient sur la piste d’Al Qaïda. Trois marocains, décrits comme des admirateurs d’Al Qaïda ont été arrêtés vendredi et selon une source de la sécurité marocaine anonyme, le principal suspect s’appellerait Adil El-Atmani et serait âgé de 25 ans. Il serait fortement inspiré de l’idéologie jihadiste et aurait ouvertement exprimé son allégeance à Al Qaïda qui serait plus pour lui une source d’inspiration, une fascination qui ne devrait rien signifier sur le plan organisationnel.

AQMI possède des bases au Mali et opère dans le Sahel. Ses effectifs seraient de 400 hommes contre 150 il y a deux ans, selon Bernard Squarcini, le chef de la Direction centrale du renseignement intérieur français. Plusieurs centaines de personnes, dont le ministre marocain du Tourisme et la consule générale de France à Marrakech Chantale Chauvin, se sont rassemblées samedi sur le lieu de l’attentat dans une manifestation pour dénoncer le terrorisme.